Le zona

Dr Christophe Hsu – dermatologue. Genève, Suisse

Zona du tronc

Quelle est la cause du zona?

• Les personnes ayant déjà eu la varicelle peuvent développer un zona. Le même virus appelé herpes zoster est impliqué dans ces deux affections. Le virus de la varicelle demeure « dormant » dans les cellules nerveuses pendant des mois, souvent des années avant d’être réactivé.
• Cette infection est due à une diminution temporaire des défenses immunitaires, ce qui permet au virus de commencer à se multiplier le long des fibres nerveuses vers la peau. Cette  affection est plus fréquente chez les personnes âgées car les personnes âgées ont une immunité plus faible. Les traumatismes et possiblement le stress peuvent contribuer au zona.
  Les personnes dont l’immunité est diminuée comprennent les individus qui ont le cancer (par exemple leucémie, lymphome, ceux qui ont une chimiothérapie ou un traitement par rayons, les patients transplantés qui prennent des médicaments contre le rejet…) et les patients qui ont des maladies qui ont un effet sur le système immunitaire (par exemple le SIDA).

Quels sont les symptômes et signes du zona?

• Le premier symptôme est une sensation de brûlure, de picotements et d’une extrême sensibilité de la peau (un peu comme une éraflure). Ceci peut être présent un à trois jours avant qu’une éruption rouge n’apparaisse.
• Un semis de bulles sur fond rouge apparaît; cela ressemble à une varicelle. Les bulles durent généralement de deux à trois semaines, période pendant laquelle elle accumulent du pus, forment des croûtes puis disparaissent.
• La douleur en revanche peut persister.

Quelle est la sévérité de la douleur?

• La douleur est assez sévère pour que le médecin prescrive des antalgiques.
• Une complication de douleurs après le zona s’appelle neuralgie post-zostérienne ; cette complication arrive plus fréquemment chez les personnes plus âgées. La douleur peut demeurer longtemps après que les lésions du zona ont guéries.

Où est-ce que les lésions du zona apparaissent?

• Le zona n’affecte en général qu’un côté du corps.
• Le plus souvent, les bulles apparaissent sur le tronc, incluant les fesses et les organes génitaux.
• Si les bulles affectent la région de l’œil, votre médecin vous enverra immédiatement chez un spécialiste de l’œil.

Quelles sont les complications du zona?

• Les douleurs post-zostériennes sont des douleurs qui persistent après la guérison de la peau. L’infection des bulles (=cloques) peut aussi entraîner une guérison retardée de la peau ; un traitement par antibiotiques est alors nécessaire.
• Une autre complication est la fièvre et une extension des lésions.

Le zona est-il contagieux ?

• Le zona est beaucoup moins contagieux que la varicelle.
• Les personnes avec un zona peuvent transmettre le zona que si les bulles sont rompues, et qu’un individu n’ayant jamais eu la varicelle ou dont l’immunité est faible est à proximité.
• Les personnes à risque incluent les nourrissons et les personnes immunosupprimées (par exemple cancer, SIDA…).

La formation de cicatrices est-elle fréquente ?

• Des cicatrices peuvent se former si les bulles sont infectées ou si les patients ont utilisé des traitements “artisanaux” sur les bulles.

Comment traiter un zona?

• Le zona guérit par lui-même et ne revient que rarement. Le traitement consiste en des analgésiques (médicaments contre la douleur) et des compresses froides pour assécher les bulles.
• Le médicament antiviral (par exemple acyclovir) peut être donne, le plus particulièrement lorsque l’œil est atteint ou chez ceux dont l’immunité est faible. Le traitement n’est efficace que si le traitement est donne au début du zona.
• L’acyclovir peut occasionnellement provoquer des céphalées et des douleurs abdominales. Il existe d’autres médicaments anti-viraux. Plus on prend ces médicaments tôt dans la maladie, plus le traitement sera efficace, en particulier dans la prévention des douleurs post-zostériennes.
• Les douleurs post-zostériennes peuvent être traitées par des comprimés contre la douleur et des tranquilisants pour dormir.

Contributeurs:

Dr Christophe Hsu – dermatologue. Genève, Suisse

National Skin Centre. Singapour

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