Risk factors associated with rosacea.
Abram K, Silm H, Maaroos HI, Oona M
J Eur Acad Dermatol Venereol 2009 Oct 23
La rosacée est une maladie de la peau, qui bien que facilement identifiable, demeure très peu comprise. Cette étude a comme but d’explorer plus en profondeur les facteurs de risque de la rosacée. Les résultats montrent que les individus qui sont atteints de rosacée ont une peau plus photosensible et ont une histoire familiale plus souvent présente que les patients contrôles sans maladie. Le risque d’avoir la rosacée n’est pas plus grand à cause du sexe, de la consommation de cafféine ou à cause d’une profession donnée. Le niveau d’éducation ou la présence d’Hélicobacter pylori est également non significatif. Toute étude qui aide à notre compréhension de la rosacée est utile. Cette étude suggère que la rosacée est àssociée à une sensibilité au soleil et à une histoire familale positive. De plus, elle confirme des études précédentes qui montrent qu’il n’y a pas de lien entre la présence d’Hélicobacter Pylori et la rosacée.
La rosacée est une affection fréquente dans la population adulte, mais la cause est encore largement inconnue. Beaucoup de facteurs de risque ont été avancés. Les théories actuelles associent la maladie à une descendance Celtique/Nord-Européene et une aggravation avec le soleil. La consommation d’alcool serait responsable des épisodes aigus de rougeurs, mais cela sans véritable preuve. Dans l’étude actuelle 217 patients étaient considérés comme ayant une rosacée contre 217 contrôles. Les patients avec une rosacée étaient sous-classifés comme ayant une rosacée avec boufées vasomotrices (B), érythème et télangiectasises (E), papulopustuleux (P) ou avec rhinophyma (R). Les patients sans signes visibles étaient désignés comme contrôles. Les paramètres suivants étaient enregistrés dans un questionnaire: sexe, age, niveau d’éducation, tabagique ou non, consommation d’alcool, consommation de cafféine, type de peau (selon l’échelle de Fitzpatrick), durée des symptômes, histoire familale de rosacée ou non, présence antécedants médicaux. De plus la présence d’H.Pylori était recherchée dans la sang dans les deux groupes par ELISA à la recherche d’anticorps IgG. Les résultats ne montrent aucunes différences statistiquement significatives entre les deux groupes à l’exception d’une rapport homme/femme de 4 (p inférieur à 0.05) dans le groupe R. L’âge le plus élevé (58 ans) était retrouvé dans le groupe R alors que le groupe B était le plus jeune (40 ans). Par analyse multivarible, seuls les types de peau photosensibles (I et II) et une histoire familiale (association la plus forte) montraient une différence statistiquement significative.
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Adapté de f1000.